samedi 14 janvier 2017

Croquis de Jean-Jacques Rousseau au Café de la Régence

Dans des articles précédents j'avais évoqué la présence de Jean-Jacques Rousseau au Café de la Régence. Rousseau était un fervent joueur d'échecs...

« Rousseau était très peu expérimenté aux échecs, mais un admirateur enthousiaste de ce jeu : il avait l’habitude, quand il était à Paris, de passer chaque jour de nombreuses heures au Café de la Régence, où une douzaine d’échiquiers étaient constamment occupés.  »

Richard Twiss, Chess, Londres 1787

Dans mon livre (tome 1 page 75) j'indique qu'il existe un croquis de Jean-Jacques Rousseau au Café de la Régence. J'ai enfin réussi à mettre la main dessus et la voici.

Ce dessin se trouve ici :
http://parismuseescollections.paris.fr/fr/petit-palais/oeuvres/catalogue-de-la-vente-crozat#infos-principales

« Il revint pourtant à la Régence, mais ce fut alors moins par désir de montre que par pure distraction. Il y vint pour jouer aux échecs qu’il aimait beaucoup et pour voir jouer. Certain jour qu’il y était, un des Saint-Aubin  s’y trouva.

L’occasion était bonne pour croquer au vol cet original si difficile à prendre ; il la saisit. Ayant attendu l’instant où Jean-Jacques, complètement absorbé dans sa partie d’échecs, ne pourrait le voir et lui échapper, car l’action seule de faire son portrait lui eût semblé un espionnage, Saint-Aubin prit son crayon et sur la garde d’un volume, le Catalogue des tableaux du cabinet de M. Crozat, qu’il avait dans sa poche, il esquissa en quelques traits la physionomie, la pose, la tournure de notre homme .

Jean-Jacques était placé près de l’un de ces piliers, plus tard transformés en colonnes, que vous vous rappelez avoir vus dans la longue et tortueuse salle du café. Saint-Aubin plaça le pilier dans son dessin, mit dessus : M.Rousseau, de Genève, dessiné au café de la Régence, 1771, et partit sans que le philosophe se doutât qu’on venait de le crayonner au vif. Qu’eut-il dit, s’il s’en fut aperçu ? Il eut été flatté, mais il se fût donné le plaisir de paraître furieux.  »


Chroniques et légendes des rues de Paris – Édouard Fournier – Paris 1864

M.Rousseau, de Genève, dessiné au caffé de la Régence en 1771

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire